King Cogne
Microbrasserie Kruhnen et La Décapsule
Pale ale de seigle
6.5% alc/vol
À sacun chon chinge !
Elle est de retour, avec son nouveau look. La Décapsule et Krunhen ont uni leurs forces pour nous offrir deux versions différentes de la King Cogne. La première version est plus tropicale, alors que la 2e version utilise des houblons australs. La recette est la même, mais la différence est surprenante. Alors, voici en détail, ma dégustation de cette fin de journée.
King Cogne Tropical
D’une couleur orangée qui rappelle la couleur de la mangue bien mûre, elle offre une mousse décadente. Bien voilée, elle nous propulse directement dans une jungle tropicale. D’intenses saveurs de fruits sont présentes; je pense par exemple à la mangue, les fruits de la passion, les agrumes, le pamplemousse et la pêche. À chaque gorgée, j’ai l’impression que le jus me coule sur le menton. Ok, moins charmant comme image, mais dans mon cas, c’est plus une coulée de jus barbuse, comme lorsqu’on croque dans une mangue. Impossible de ne pas en avoir partout dans la barbe. Tout ce qu’il me manque, c’est la chaleur tropicale et la musique hawaïenne.
Mais bon, c’est pas juste un petit jus de fruit. Même s’il possède un côté charmant, King Kong c’est aussi une méchante bête. Après chaque coup, une solide amertume nous assaille. Elle nous agrippe à la gorge et nous frappe avec force. Une belle amertume, à la fois résineuse et herbacées, c’est un uppercut qui semble sortie d’une épaisse forêt boréale. Le seigle semble apporter une sorte de baume à chacun des coups. Une douceur en bouche vraiment agréable. Un vrai délice !
Dans ce duel, il faut aussi tenir compte de la puissance du King. On sent peu la présence de l’alcool, mais il faut viser un long combat de 12 rounds, autrement, il pourrait vous mettre au tapis rapidement. Il faut prendre le temps de savourer chacun des coups.
Maintenant, place au deuxième combat. Celui-ci risque fortement de se terminer avec un K.O. !
8.5/10
King Cogne 2 – Austral
Ayoye, le deuxième match commence de façon difficile. Le King Cogne frappe avec beaucoup d’aplomb. Je reconnais la bière précédente, plusieurs parallèles peuvent être fait, comme la douceur du seigle et l’amertume tranchante, mais au niveau des saveurs fruitées, nous sommes dans un monde complètement différent.
C’est le cas de le dire ! Nous ne sommes vraiment plus dans une jungle tropicale chaude et humide. Il n’y a rien de tropical ici. Une question s’impose, mais où sommes-nous ? J’imagine qu’il s’agit d’une terre aride australienne, où l’air est sec et où la végétation est moins abondante. La mousse ici est cependant plus décadente. Un épais collet qui semble vouloir nous protéger, nous envelopper et nous réconforter. Sinon, pour le reste, visuellement, c’est très similaire.
Est-ce moins bon? Non, mais disons qu’elle est plus difficile d’approche. Comme une sorte de charmante guenon, qui est jolie certes, mais qui au premier coup d’œil passe sous notre radar. Au niveau des saveurs c’est moins explosif, mais tout aussi amer. Le fruité est plus discret et nous mène vers des saveurs de raisin blanc, de carambole et de poire. Vraiment, nous sommes dans un monde complètement opposé au niveau du fruit.
L’amertume me semble aussi assez différente; plus florale, plus douce, moins résineuse, mais tout aussi puissante. Une amertume peut-être juste un peu plus confortable. En gros, moins de punch, mais au détour, on finit quand même par se faire prendre.
C’est une bière parfaite pour terminer la soirée et déguster en douceur. Moins colorée, plus distinguée, elle réussi quand même à me séduire, mais il faut l’apprivoiser.
8/10
Chaque année, je ne peux résister au charme de la King Cogne. Après 2 King Cogne, je dois m’avouer vaincu par ces deux macaques, c’est une belle défaite quand même. Je vous encourage à tenter la même expérience en comparant les deux versions. Vraiment, si vous tombez par chance sur ces deux drôles de bêtes, sautez dessus et tapez-vous une belle dégustation. Chapeau Kruhnen et les frères Atman ! C’est pour quand le trio King Cogne ? Je fantasme déjà !