Carter
Pit Caribou
Imperial Brown Ale
11.5% alc/vol
À l’abordage!
Il fait froid, on gèle en se premier vendredi de février. Le vent souffle et nous traverse tout le corps. C’est le moment parfait pour ouvrir cette Carter, une Imperial Brown Ale refermentée avec brettanomyces. Avec 11.5% alc/vol, elle devrait m’apporter un peu de chaleur. Il s’agit d’une bière de Pit Caribou brassée exclusivement pour la D.B.S.Q. (Détaillants de Bières Spécialisés du Québec) et si je ne me trompe pas, ce fut la toute première bière réaliser pour eux. Elle est sortie en mai 2016. On parle donc d’une bière qui a pratiquement 2 ans. Il s’agit de ma première dégustation de cette bière, donc je ne pourrais vous dire si elle c’est bonifier ou non avec le temps.
Visuellement, nous avons un liquide très sombre et très obscure. Elle est brune, mais nous sommes très près du noir. Quelques reflets rouge et orangé se révèle lorsque l’on penche le verre. Sa mousse va chercher la teinte beige de l’étiquette. Abondante au départ, elle recule rapidement pour ne finir que par ne laisser qu’un léger halo. Elle possède une texture liquoreuse qui rappel le rhum et une effervescence douce qui convient parfaitement à ce type de bière.
En bouche, nous avons des saveurs de caramel, de mélasse, d’érable et de tire qui s’entrecroisent. Nous avons également des noisettes, des céréales bien torréfiées et du pain grillé. C’est un mélange assez sucré, mais dont l’amertume et les brett viennent un peu couper l’intensité et stabiliser le tout. Une certaine acidité se fait aussi sentir et nous rappel les fruits secs comme les pruneaux et les dattes. C’est bon et surtout pas mal unique.
La finale, malgré le côté liquoreux de la bière, nous amène des saveurs plus sèches. Elle nous mène vers des notes de cuire et de bois. Nous avons même une petite touche animale qui ressort et le tout ce termine sur un voile de tabac. Que demander de plus? J
Vraiment, je trouve que le visuel, une sorte de pirate squelettique, convient parfaitement à cette bière. Nous avons de l’intensité, de la puissance, du sucre ainsi que des saveurs plus sauvages et plus vieilles. Les levures sauvages transforme complètement cette bière, je n’ai jamais rien goûter de similaire. Si vous aimez vraiment les brett, je pense que vous pouvez attendre encore un peu avant de l’ouvrir afin de les laisser poursuivre leur travail. Dans le cas contraire, dépèchez-vous de l’ouvrir. Avec le temps froid et ensoleillée de février, elle saura vous réchauffer et vous remplir d’une belle lumière.
J’espère que nous auront la chance de la revoir un jour, dans une version peut-être un peu moins sucrée, un peu plus bretté et un peu plus vilaine. Merveilleuse façon de commencer le week-end.
Santé!
8.5/10